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Feu de patients à l’hôpital : un risque souvent méconnu
550 à 650 cas sont dénombrés chaque année aux Etats-Unis. En France, ce risque est peu connu et mal appréhendé. 
 
Même si les cas de patients prenant feu lors d’une intervention chirurgicale au bloc opératoire restent très rares, ce risque doit être pris en compte par les équipes médicales. 
 
Une enquête menée en Lorraine a révélé qu’un anesthésiste réanimateur sur deux ne sait pas situer les extincteurs dans le bloc opératoire et encore moins le choisir et l‘employer. 
Aux Etats-Unis, les praticiens hospitaliers ont pour obligation d’être formés à la sécurité incendie pour exercer leur profession. En France, ils ne sont pas du tout sensibilisés à ce risque et ne sauront donc pas réagir efficacement en cas de départ de feu. 
 
Les origines de ces départs de feu s’expliquent par la combinaison des trois composantes du triangle de feu présents dans le bloc opératoire : 
 
Des comburants : l’oxygène et le protoxyde d’azote manipulés par l’anesthésiste 
Des combustibles : les alcools utilisés par l’infirmière 
L’énergie générée par les instruments utilisés par le chirurgien tels que le bistouri électrique ou le laser 
 
Afin de gérer un début d’incendie de patient, l’équipe médicale doit avoir impérativement été formée en amont afin d’exécuter les bons gestes : 
 
Extinction du patient avec du sérum physiologique ou de l’eau stérile avec une action conjointe de l’infirmière et du chirurgien. En effet l’utilisation d’un extincteur CO2 risque de générer une brûlure par le froid. 
Coupure des gaz par l’anesthésiste 
 
La nécessite d’une prise de conscience accrue de ce risque est donc vitale. 
 
 
Source : CNPP 
L’incendie de la tour Grenfell peut-il se produire en France ? 

Depuis le 18 octobre 1977, les matériaux de constructions employés doivent être incombustibles (classe M0, sur une échelle qui va jusqu’à M5, très facilement inflammable) et tous travaux de construction comme la rénovation doivent faire l’objet d’un permis de construire, d’une autorisation soumise au préfet, d’une surveillance par un bureau de contrôle agréé et d’une réception des travaux par la commission de sécurité du service départemental incendie (les pompiers). 

 Un audit de la réglementation française réclamé :
 
La France aurait la réglementation la plus stricte d’Europe, mais elle n’est pas sans faille : les immeubles d’habitation de plus de 28 mètres de haut, construits entre 1960 et 1970 – et ils sont nombreux – en sont, par exemple, exclus. 
 
Depuis la circulaire du 13 décembre 1982, les travaux de rénovation et d’amélioration des bâtiments ne doivent pas dégrader la sécurité incendie mais, au contraire, l’améliorer.
 
Malgré ces précautions, plusieurs accidents sont survenus. En mai 2012, l’incendie de la tour HLM Mermoz, à Roubaix (Nord), causait la mort d’une personne et faisait dix blessés graves. L’isolation de la façade était également en cause dans ce drame et la procédure d’établissement des responsabilités est toujours en cours. 
 
A l’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), la mise à feu volontaire d’une boîte aux lettres, le 4 septembre 2005, causait, à la suite d’un incendie généralisé, la mort de dix-huit personnes, intoxiquées par les émanations du lambris de l’entrée en feu. 
 
Notre arsenal français est orienté vers les mesures d’évacuation, prévoyant matériaux résistants, portes coupe-feu, cages d’escaliers protégées, afin de laisser le temps d’évacuer l’immeuble de ses occupants, mais il ne tient pas assez compte des émanations toxiques, gaz chlorhydrique ou cyanurique, et des matériaux enflammés .

Le drame de la tour Grenfell vient cependant rappeler qu’alléger les normes de construction, comme le réclament de nombreux promoteurs, n’est pas sans danger. 
LOI DE CONFIANCE : "PAS DE DROIT À L'ERREUR POUR LA SÉCURITÉ INCENDIE!"
Vers un "permis de déroger" aux obligations de sécurité incendie ? 
 
Le texte étudié ce mercredi 24 janvier 2018 par les députés prévoit que le Gouvernement puisse prendre par ordonnances des mesures "visant à faciliter la réalisation de projets de construction". Les maîtres d’ouvrage pourront ainsi utiliser les moyens de leurs choix pour que leurs bâtiments respectent les normes en vigueur. Concrètement, il s’agit de remplacer une obligation de moyens par une obligation de résultats : plutôt que de respecter des normes, des listes de matériaux et des procédés de construction visant à protéger les bâtiments, entre autres, contre les incendies, le projet de loi instaure un permis de déroger ou « de travailler sans filet ». 
 
"Ne pas balayer d'un revers de main la réglementation issue des tragédies du passé" 
 
Quelques lignes dans une loi puis un vote des députés pourraient balayer d’un revers de main une réglementation fruit des expériences tragiques du passé. L’incendie du dancing 5-7 à Saint-Laurent-du-Pont en Isère en 1970, celui du collège Pailleron à Paris en 1973, ou plus récemment les feux de l’hôtel Paris-Opera (2005) et du bar « Cuba Libre » de Rouen (2016) hantent encore la mémoire des Français. Il y a quelques jours dans le Pas-de-Calais , 4 personnes (dont 2 sapeurs-pompiers) ont perdu la vie dans un simple feu de pavillon. C’est en souvenir de ces centaines de morts dans les incendies que les normes se sont renforcées au fil des années. Cette réglementation précise a fait ses preuves : le nombre de victimes par incendie a été divisé par deux en 30 ans. Si près de 600 victimes sont toujours à déplorer chaque année, c’est essentiellement dans les habitations anciennes pour lesquelles la réglementation est la moins exigeante. 
 
En matière de risque incendie, la contrainte amène la sécurité. Passer d’une logique de moyens à une logique d’objectifs, sans avoir un retour d’expérience au long cours d’un tel changement de paradigme, reviendrait à jouer aux apprentis sorciers avec la sécurité des bâtiments et la vie des Français. Peu importe les procédures mises en œuvre, l’atteinte d’un objectif de niveau de sécurité ne pourra être vérifiée qu’en cas de sinistres. Devons-nous attendre qu’un bâtiment brûle et ses terribles conséquences pour vérifier si l’idée initiale était la bonne ? Les conséquences humaines et économiques seront catastrophiques. Tout comme les conséquences juridiques pour les maîtres d’ouvrage ayant utilisé les possibilités de dérogations. Ne sacrifions pas un schéma réglementaire éprouvé sur l’autel d’un dogme de simplification. L’incendie de la Tour Grenfell à Londres en juin 2017 nous rappelle que le laxisme réglementaire et la sécurité ne peuvent aller de pair. 
 
"L'inovation en matière de sécurité incendie est possible, mais doit être encadrée" 
 
L’innovation en matière de sécurité incendie, en général, est possible. Mais elle doit être encadrée par une méthodologie précise. Celle-ci est encore à l’état de projet, notamment sur la répartition des compétences et donc des responsabilités, entre les acteurs (rôle du maître d’ouvrage, de la commission de sécurité, des bureaux de contrôle,...). Une fois ces travaux aboutis, nous pourrons envisager plus sereinement le principe dérogatoire par obligation de résultats. 
 
"L'allègement des contraintes de sécurité incendie fragilisera les services de secours et complexifiera l'intervention des sapeurs-pompiers" 
 
Inévitablement, l’allégement des contraintes de sécurité incendie fragilisera les services de secours. Les sapeurs-pompiers seront confrontés à des installations spécifiques, ce qui complexifiera leurs interventions et multipliera inutilement les risques. L’absence de réglementation préventive claire et précise combinée à la mise en œuvre de moyens techniques peu efficaces ou défectueux pèseront sur leur activité. Ils devront se doter de ressources supplémentaires pour faire face à des sinistres plus nombreux et plus graves. 
 
La société de confiance est le projet ambitieux et fédérateur porté par le projet de loi. Cette confiance existe en matière de sécurité incendie. Le risque incendie est maitrisé en France grâce à l’expérience acquise et aux mesures mises en œuvre. 
 
Le risque incendie n’est pas perçu comme tel par les Français car ils ont confiance dans la sécurité des bâtiments. Ne changeons pas, pour des motifs louables, une réglementation qui pourrait entraîner des effets pervers et ruiner définitivement la confiance.
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